Le diagnostic

 

La CCSVI est diagnostiquée à l'aide de technologies d'imagerie haute résolution pour afficher (ou "imager") les veines primaires qui drainent le sang du cerveau et de la moelle épinière. Le but de cette imagerie est de détecter un ou l'autre, ou les deux indicateurs clés suivants de la CCSVI :

   1. Sténoses et autres malformations des veines primaires de drainage du cerveau et de la moelle épinière : Les sténoses qui entravent le flux sanguin de plus de 50% sont des contributeurs potentiels de CCSVI
   2. Hémodynamique veineux anormal (par exemple, le reflux, ou une augmentation moyenne des temps de transit).

Les principales technologies permettant de diagnostiquer la CCSVI :

  • L'angio-IRM :

Une technique qui utilise l'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), la technologie pour générer des images de l' anatomie veineuse du cerveau et de la moelle épinière. L'IRM utilise des champs magnétiques et des ondes radio pour produire des images détaillées des tissus du corps.

L'angio-IRM peut produire rapidement des images 3D détaillées de la tête entière, du cou et collecte des données avant et après l'injection d'agents de contraste. Ces images peuvent révéler des anomalies de toutes formes de sténoses veineuses, y compris une agénésie, hypoplasie, atrésie, la torsion, et la présence de grappes de veines collatérales. Visuellement, l'IRM peut créer des images plus détaillées, en 3D, du système veineux que les autres technologies couramment disponibles. En outre, la techniques d'IRM peut révéler des temps anormaux de débit sanguin et et le reflux.

Toutefois, l'IRM possède deux limites importantes.

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    1. L'IRM n'est pas encore suffisamment fiable pour les détails concernant toutes les vannes anormales, septums, ou  autres obstructions membraneuses.

    2. l'IRM doit être faite en position couchée, et ne peut donc pas prendre d'images des sténoses ni des formes anormales d'écoulement de sang qu'aurait un patient en position debout (alors que l'écho-doppler, par exemple, peut faire des images du flux sanguin des patients dans n'importe quelle position, verticale ou horizontale).

 

 

  • L'écho-Doppler :

Ce test non invasif permet de faire rebondir les ondes sonores à haute fréquence, des globules rouges pour mesurer le débit sanguin et la pression artérielle. Afin de diagnostiquer correctement la CCSVI, un type spécialisé de sonde à ultrasons, appelé "sonde intracrânienne" est nécessaire. Pour le diagnostic CCSVI, à la fois l'échographie "extra" et "intracrânienne" est recommandée, car cette approche couvre à la fois les veines dans la tête, le cou et la poitrine.

Un échographiste Doppler expérimenté peut évaluer avec précision si le sang reflue à un rythme normal dans le système nerveux central, ou non. Cependant, même avec l'équipement approprié, la collecte des données et l'interprétation est très dépendante de l'opérateur.

Actuellement, cependant, peu d'opérateurs sont suffisamment formés, et les résultats obtenus par les techniciens et / ou des médecins qui n'ont pas subi de formation spécifique de diagnostic CCSVI par écho-Doppler peuvent être limités ou inexacts.

 

 

  • L'angiographie :

     

Dans cette procédure de diagnostic endovasculaire, un long tube mince et souple en plastique (appelé cathéter) est inséré dans le corps, généralement dans une veine de l'aine. Le cathéter est ensuite enfilé dans le système vasculaire au moyen d'un fil-guide vers la zone examinée. Une fois correctement placé, un colorant est injecté dans le cathéter, et on procède à une série rapide de rayons X, offrant un regard détaillé sur les vaisseaux sanguins suspects. Certains praticiens utilisent aussi un appareil à ultrasons inter-vasculaire fixé au cathéter pour fournir l'échographie de l'intérieur du vaisseau sanguin. Le débit sanguin peut également être évalué au cours de l'angiographie, généralement via un manomètre fixé au cathéter.

Il est à noter que la procédure à base de cathéter endovasculaire utilisé pendant l'angiographie est la même que celle pratiquée au cours du traitement CCSVI. En fait, l'angiographie accompagne généralement le traitement CCSVI, et est effectuée immédiatement avant le traitement afin de confirmer les sténoses qui ont déjà été imagées par des méthodes de diagnostic non invasif (comme IRM ou écho-Doppler).

Parce que l'angiographie produit des images de la sténose et autres anomalies veineuses des segments spécifiques de la veine, elle est parfois appelé «gold standard» pour le diagnostic ou la confirmation CCSVI. Toutefois, elle n'est pas parfaite. Tout d'abord, la présence du cathéter lui-même, notamment lorsqu'il se déplace dans les soupapes et / ou septums, peut altérer l'hémodynamique veineuse, ce qui aurait pour conséquence de biaiser les résultats de quantification de flux. D’autre part, l'angiographie est la seule procédure de diagnostic qui nécessite une intervention endovasculaire, et introduit donc des risques non associés à des méthodes de diagnostique non-invasives. Enfin, comme pour toutes les technologies nécessaires au diagnostic CCSVI, les médecins ou les chercheurs doivent être bien formés à l'interprétation des résultats.



Diagnostiquer une CCSVI est une nouvelle pratique qui nécessite des dispositifs et une formation spécifiques. En conséquence, toute personne intéressée par le dépistage devrait envisager de le faire seulement à travers des installations avec le bon équipement, et, surtout, par des praticiens ayant une formation et une expertise reconnue dans le diagnostic CCSVI. Sinon les résultats peuvent être d'une utilité limitée, voir même conduire à un diagnostique inexact.

 

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